“Faire danser la rivière”, portrait d’Emilie Van Herreweghe

Elle peint, mais elle préfère ne rien figer, ne rien poser, pas encore. C’est d’abord une pensée, un souvenir, un écho lointain, qui cherche un chemin sur les toiles d’Emilie Van Herreweghe. Par vague, selon l’inspiration, Emilie sculpte la peinture à l’huile avec son couteau pour traduire l’irréel, la cascade, le mouvement. Faire danser la rivière.

Par les rencontres, le travail, l’expérience, Emilie façonne son art. Avant d’être forme, sa peinture sait encore être élan. Le geste et le regard, l’artiste et le couteau, en tandem ils explorent, esquissent les couleurs pour saisir la lumière, les courbes pour en rendre le juste spectre, la fraîcheur, l’obscurité.

A travers paysages et émotions, l’artiste parcourt les lignes, les genres: les portraits qui ne figent pas les visages, l’estompe qui brise la continuité, le travail qui suit le mouvement de ses envies. Dans ses toiles figuratives, on devine l’émotion sensible, toujours, dans la générosité du détail. Dans son travail abstrait, l’ampleur et la nuance se saisissent du cadre. Affluence d’inspirations, d’expositions, de collaborations: sa peinture l’emmène en galerie, à Paris, à New York, en salon à Bordeaux et très bientôt à Nohant, du 29 mai au 17 juin.

Sur cette trajectoire atypique, au fil de multiples talents, Emilie s’engage mais reste libre, toujours. C’est un art brut, ouvert à l’aléatoire et au changement, dont le sens s’échappe souvent dans l’évocation et l’abstrait. En nuée éphémère, en contraste translucide, ici les feuilles fondent la roche dans la douceur vivante de la mousse, et là les branches comme des corps qui se déploient, laissant le spectateur seul face à la toile, a tempo, entre les lignes, suspendu à l’impulsion aérienne, légère, de la brume qui borde l’eau.

C’est peut-être pour cela que dans les oeuvres d’Emilie, le ciel se fait omniprésent. On y retrouve l’impression fugace d’un entre-deux rêves, l’équilibre, l’imperceptible bascule entre les songes et l’aube, la pointe. Et là, en cascade, en mouvement, la rivière qui danse. 

Emilie Van Herreweghe et ses invités vous convient à une exposition qui aura lieu le 26 mai au 176 rue Nationale à La Châtre, de 10h à 23h. Vernissage à 19h.

Retrouvez plus d’informations sur le site d’Emilie Van Herreweghe.

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Crédits Photo: Michel Van Herreweghe

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